Quand la télévision évoque la NSA

La télévision s’inspire quant à elle très souvent des faits réels, et le cas des surveillances et collectes de données n’a pas échappé aux scénaristes américains. La chaîne CBS a diffusé dernièrement 2 épisodes en parfaite corrélation avec les problématiques liées à la protection de la vie privée.

Diffusé le 6 octobre 2013, l’épisode «  The Bit Bucket » de la série judiciaire The Good Wife ne pouvait pas mieux tomber. Les avocats, héros de la série, y aident le patron d’un réseau social géant à porter plainte contre la NSA. Ce dernier a en effet découvert que sa création était la cible des analyses de PRISM, ce programme tentaculaire qui n’a parfois pas les accords des sites qu’il observe. Pour contrer ces accusations, les responsables de l’Agence de Sécurité rétorquent une nécessité de surveillance des concitoyens dans la lutte contre le terrorisme. La sécurité empiète donc sur la liberté, et l’épisode montrera parfaitement le dilemme que créent ces surveillances.

Une autre série traite elle-aussi d’espionnage et de surveillance, mais à une échelle tellement élevée qu’elle semble impossible. Dans Person Of Interest, une machine informatique gigantesque analyse la moindre information laissée par les caméras de surveillances, micros, téléphones portables et parvient à prévoir si une personne compte tuer ou se faire tuer. Cette machine n’est finalement qu’une version fantasmée et  futuristes des programmes déjà utilisées par la NSA. Dans l’épisode 2 de la troisième saison, “Nothing to hide“(le titre est d’ailleurs particulièrement bien choisi), l’homme en danger est le patron d’un réseau social spécialisé dans les rencontres amoureuses, qui met en relation des personnages aux caractéristiques physiques et intellectuelles similaires. Plus rien n’est ainsi lié au hasard mais à une succession d’informations, qui sont toutes collectées par le site en question. Ainsi, en révélant par accident la plupart de ces informations confidentielles au grand public, le réseau social crée une panique générale au sein des utilisateurs et certains voient leur vie basculer. Le responsable du site est ainsi la cible de vengeances, et celui qui affirmait n’avoir « rien à cacher » découvre que chacun possède des secrets inavoués, même lui.

L’épisode permet de se rendre compte du nombre incalculable de données stockées par individu, et pose la question de la réelle confidentialité. Peut-on finalement faire confiance à une entreprise pour conserver nos données personnelles ? Ont-elles de quoi se protéger des attaques extérieures ? A en croire les nombreuses fuites sur Facebook et Google, qui assument clairement vendre des données aux entreprises et gouvernement, on peut répondre non.

Une vidéo pour comprendre le fonctionnement de la NSA

Depuis plusieurs mois, la National Securty Agency(NSA) américaine est dans le collimateur des politiques et journalistes du monde entier. Avec la croissance exponentielle des moyens de communication et de recueil de données, beaucoup ont compris que ces informations étaient collectées à des fins sécuritaires ou commerciales.

L’opinion publique commence à comprendre l’enjeu que suscite les systèmes d’espionnages : l’affaire Snowden et PRISM en sont des exemples parmi tant d’autres.

Pour bien comprendre la collecte de données personnelles et l’espionnage des services secrets américains, 3 journalistes ont eu l’idée d’expliquer ces pratiques avec court-métrage. Ces patates représentent n’importe qui dans une société, de la mère au foyer au responsable commercial d’une grande entreprise.

Comment la NSA vous espionne (expliqué en patates) par lemondefr

Par Olivier Clairouin, Maxime Vaudano et Martin Untersinger.